Profil étiologique des masses médiastinales : à propos de 15 cas - 11/01/17
Résumé |
Introduction |
Le médiastin peut être le siège de pathologies tumorales très variées, chacune étant associée à un compartiment médiastinal particulier. Ces tumeurs sont rares, souvent de découverte fortuite. Posant un problème de diagnostic étiologique, le diagnostic définitif est histologique.
Méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective incluant 15 cas de masses médiastinales entre janvier 2014 et juillet 2016.
Résultats |
La moyenne d’âge est de 32 ans. Le sexe masculin prédomine dans 10 cas. Le délai moyen de diagnostic est de 20jours. La découverte est fortuite dans 4 cas. Ailleurs, La symptomatologie clinique est faite surtout de syndrome cave supérieur, douleur thoracique, dyspnée à l’effort, toux sèche. La radiographie thoracique montre un élargissement médiastinal dans la majorité des cas associé à une opacité de type pleural dans 3 cas, le cliché thoracique est normal dans 2 cas. La TDM thoracique réalisée chez tous nos patients objective une masse médiastinale antérieure dans la majorité des cas, associée à un épanchement pleural homolatéral dans 3 cas et péricardique dans un cas. Le diagnostic histologique est obtenu par biopsie transpariétale (PBTP) (6 cas), biopsies bronchiques (3 cas), cervicotomie de Kocher (3 cas), médiastinoscopie/thoracoscopie (2 cas), ponction biopsie pleurale (PBP) dans 1 cas. L’examen anatomopathologique complété par immuno-histochimie (IHC) a montré un carcinome à petites cellules (4 cas), un goitre plongeant (3 cas), un lymphome lymphoblastique T (3 cas), un thymome (2 cas), un kyste bronchogénique (un cas), un tératome (un cas), un séminome (un cas). Le traitement est chirurgical dans 7 cas, une chimiothérapie est indiquée dans 8 cas. Trois patients sont adressés en hématologie pour complément de suivi.
Conclusion |
Nous rappelons à travers cette étude que les masses médiastinales constituent souvent un problème de diagnostic étiologique. Le scanner thoracique est la plaque tournante dans la démarche diagnostique. La preuve histologique est indispensable pour prédire du pronostic et orienter l’attitude thérapeutique ultérieure nécessitant une collaboration étroite entre pneumologue, oncologue, chirurgien, radiologue et pathologiste.
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Vol 34 - N° S
P. A209 - janvier 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.